Information :

Pour un complément d'information, n'oubliez pas de cliquer sur les liens en rouge.

17 mai 2019

Eglise de Chéu - Vitraux nord



Si vous n'osez pas pénétrer dans une église par crainte religieuse ou par peur de prendre une cloche sur la tête, vous pouvez toujours admirer ses vitraux de l’extérieur.
A Chéu, quatre vitraux sont visibles sur la façade nord de l'église (ceux du sud feront l'objet d'un autre article)

Eglise de Chéu - Vue globale façade nord

Approchons-nous des trois "petits" vitraux,


Les trois "petits" vitraux

Le 20 Août 1941, les trois vitraux originaux furent pulvérisés par une explosion accidentelle du camp (atelier de chargement) de Chéu. Ils furent dans l'urgence remplacés par de simples vitres opaques.

Dans les années 1990, l'Association de Sauvegarde du Patrimoine et de l'Environnement de Chéu fortement active en cette période a réalisé et installé bénévolement de nouveaux vitraux pour un coût d’environ 200 000 F (30 000€),  ceci sans subvention.


Allez, encore un petit effort, ouvrez bien vos yeux !

***


Le vitrail de  gauche.

Le même, vu de l'intérieur
                                                             

Sur ce vitrail est racontée la vie de saint Roch. Si les historiens hésitent sur les dates exactes de sa courte existence, ils sont unanimes pour nous le représenter comme un pèlerin, en route pour Rome, se dévouant aux malades. Atteint lui même de la peste, il se retire dans un bois pour y mourir. Mais un chien lui sauve la vie en lui apportant chaque jour un pain. Il a longtemps été invoqué contre les maladies contagieuses.
Il est le saint patron des pèlerins et de nombreuses confréries ou corporations : chirurgiens, dermatologues, apothicaires, paveurs de rues, fourreurs, pelletiers, fripiers, cardeurs, et aussi le protecteur des animaux.
Il est normalement fêté le 16 Août.

***

Celui du centre

Au milieu, à l'abri
                                                      

Ce vitrail est consacré à saint Martin (de Tours), patron de cette église. 
Ce jeune soldat, réputé charitable envers les indigents, est connu pour avoir partagé son manteau avec un mendiant au cours d'un hiver particulièrement rigoureux. Libéré de la vie militaire, il construit un ermitage. Puis il voyage avant de rejoindre saint Hilaire à Poitiers.
Fondateur de nombreux monastères, entre autres Ligugé et Marmoutier, évêque de Tours, c'est l'artisan de l'apostolat rural en Gaule au IVe siècle.
Il est le saint patron des policiers, ...et des piétons.
Il est normalement fêté le 11 novembre.

***

Celui de droite recto

A droite verso
                                            

Ce vitrail (le premier offert à l'église) symbolise l'agneau pascal qui apporte la bonne parole. 
C'est l'emblème des fourreurs et des pelletiers, métier exercé durant de longues années par le vitrailliste  bénévole auteur de ces trois réalisations.

*******

Tout à gauche, le grand vitrail


Ce vitrail est dédié au saint céphalophore le plus célèbre : saint Denis, avec une mitre à ses pieds.
Selon la légende, Denis de Paris, premier évêque de la capitale, aurait été décapité sur la colline de Montmartre. Il se serait rendu la tête entre les mains, ou peut-être sous le bras, à Saint-Denis pour y être ensevelit à l'endroit où il s'écroula. Plus tard, en son honneur, la basilique Saint-Denis sera édifiée sur le lieu de sa sépulture. Elle deviendra ensuite la nécropole de nombreux rois de France. 
Il est le saint patron de Paris (au coté de Sainte-Geneviève), de la Seine-Saint-Denis et fût celui des arquebusiers !
Il est normalement fêté le 9 octobre.

Ce vitrail a été restauré en 2013 par une société icaunaise basée à Gurgy, "Art Vitrail". Il a été démonté en décembre 2012 et réinstallé en septembre 2013 pour un coût de 26 797 € HT *, subventionné à hauteur de 7 017 €.
*Ce prix inclut aussi la création du vitrail dédié au blason de la commune ainsi que la restauration partielle d'un autre vitrail; les deux en façade sud.

En ajustant les mirettes, à la base de ce vitrail sont visibles deux écus surmontés d'une couronne de comte.
Ce sont normalement des armoiries d'alliance avec deux écus ovales (en règle générale, c'était une composition réalisée pour l'épouse) surmontés de la couronne du titre du mari. 
Probablement celles du ou des commanditaires de ce vitrail.





Les informations suivantes sont à prendre avec réserve, les couleurs pouvant être altérées et les meubles (figures) mal interprétés, surtout pour l'écu de droite.

  • L’écu de gauche semble être d’argent (blanc) à la fasce de sinople (vert) accompagné de trois panelles (feuilles de peuplier) de sinople.
  • L'écu de droite semble être de pourpre, semé de croisettes d'or (ou de trèfles d'or), avec deux créatures d'argent adossés (peut être deux barbeaux ou deux chabots, ou deux créatures imaginaires avec un corps de poissons et une tête de félin)
Notes:
Les barbeaux (ou bars) sont souvent présentés adossés mais n'ont pas cette forme de tête.
Les chabots sont très rarement présentés adossés et quand ils le sont, c'est avec un corps plus épais.
Il ne semble pas y avoir de correspondance avec des créatures chimériques utilisées en héraldique.

A ce jour, ce mystère reste entier pour LeChéutain mais peut être qu’un lecteur saura l'éclaircir !

Sources : 
L'ASPE
L'Yonne Républicaine
CRCM 2012/13
Bases héraldiques
Montage : 
LeChéutain  







Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire