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29 avril 2019

Félins sauvages

Si dans nos forêts, il est encore possible de croiser exceptionnellement un Chat sauvage comme celui-ci :

Chat sauvage (Felis silvestris)

Il n'est plus possible d'apercevoir un Lynx, hormis pour un Vosgien ou un Jurassien depuis sa réintroduction récente dans ces deux régions.

Lynx (Lynx)

Les félins et autres animaux sauvages voient de jour en jour leurs espaces se restreindre.
Et c'est bien triste !

***

L’idéal pour les animaux sauvages serait qu’ils puissent vivre dans leurs milieux en totale liberté, en toute tranquillité sans l’influence de l’homme !
Malheureusement la partie sombre de l’humanité en a décidé autrement ; braconnages, trafics, chasses sauvages, extensions urbaines, exploitations forestières, plantations intensives, voies de transports, diverses pollutions, …et bien d’autres opérations vénales et destructives. La liste est longue !

Il existe bien des réserves sur leurs continents d’origines mais celles-ci sont tellement immenses qu’elles sont difficiles à protéger d’autant plus que les situations politiques de ces zones sont souvent  loin d'être stables. 
Incontestablement, ces réserves doivent exister et être renforcées même s’il y a ce risque qu’elles disparaissent du jour au lendemain à cause d’un coup d’état, d’une guerre, d’un changement de régime, etc… ce qui laisseraient les animaux sans protection et devenir cibles de la  vermine humaine.

Les zoos « à l’ancienne » avec des animaux en manque d’espace, exploités plus que choyés sont à bannir. Ils disparaissent  peu à peu et c’est une bonne chose.
Pareillement pour les cirques utilisant des animaux, c’est même encore pire ! En plus d’être exploités  pour réaliser des acrobaties ou autres spectacles aux premiers inconscients venus, ils sont condamnés à rester dans des cages exiguës, trimbalés sans cesse et sans ménagement.

Reste les parcs animaliers de nouvelle conception, la solution actuelle la plus acceptable et sûre  pour assurer leurs survies. Les animaux y sont  respectés, protégés, bien nourris, soignés et ont de l'espace.

Il en existe un en Seine-et-Marne, donc assez proche du florentinois, à 140 km (1h40) environ.
Ce parc d’excellente réputation et d’envergure mondiale est très engagé dans la protection, la conservation et la reproduction des espèces sauvages.
C’est le Parc des félins (tous les félins y sont représentés), qui avec l’implantation récente d’un deuxième parc dédié aux singes (Terre des singes), est devenu, … sont devenus : les Parcs Zoologiques de Lumigny.
A voir, à visiter, à soutenir !
Allez-y sans hésiter ! Passez y votre journée, prenez votre temps et observez.
Vous ne les verrez probablement pas tous, vu qu'ils ne sont pas exposés comme de vulgaires peluches. Il faudra les chercher, certains tapis dans les hautes herbes, d’autres à l’abri des futaies ou perchés au faîte d’un arbre, ou enfoui quelque part !
Du plus petit (chat rubigineux) au plus gros (le tigre de Sibérie), ils y sont tous ! 
Gardez l’œil bien ouvert et soyez patient ! 
Ils le méritent !
N'oubliez-pas vos jumelles et/ou téléobjectifs.
Emmenez vos enfants, petits-enfants, ils en reviendront grandis.
Dans ce parc, vous pourrez y voir aussi des lémuriens et vous promener parmi eux.

Juste à proximité, dans le parc Terres des singes, évadez-vous au milieu des Macaques. 
Allez-vous faire friser les cheveux par les Aras, Perruches et Amazones. 
Nourrissez Loriquets multicolores et découvrez Geladas, Tamarins et Ouistitis.  
A l’occasion, prenez aussi le temps de discuter avec les animateurs et soigneurs suivant leurs disponibilités.Vous apprendrez beaucoup de choses.

Pour plus d'informations, allez faire un petit tour sur le site : Parcs Zoologiques de Lumigny.

Le vivant mérite autant, sinon plus que les veilles pierres, toiles, collections et musées (sans pour autant les négliger.)
Si ces derniers nourrissent notre amour du passé, le premier est essentiel pour notre avenir.


Chat rubigineux (Prionailurus rubiginosus)

Tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica)






28 avril 2019

Muguet de mai


La tradition du muguet du 1er mai remonte à la Renaissance, en 1561.


En mai 1560, Charles IX futur roi de France (il le sera en décembre 1560 à l’âge de 10 ans) accompagné de sa mère Catherine de Médicis, visitait Saint-Paul-Trois-Châteaux dans le Dauphiné. Lors de cette visite, son hôte, le chevalier Louis de Girard de Maisonforte lui offrit un brin de muguet cueilli dans son jardin en guise de porte-bonheur.
Tombé amoureux de cette fleur, de son parfum  et sensible à ce geste le roi décida d’offrir dès l’année suivante au 1er Mai, un brin de muguet à chacune des dames de sa cour en disant « Qu'il en soit fait ainsi chaque année ». 
Ce fût l’un de ses rares moments de douceur !
La coutume était née. Elle se propagea rapidement à travers tout le pays.

Pour le roi, ce « gri-gri fleuri » ne lui porta pas longtemps bonheur, il mourut jeune à l’âge de 23 ans, au mois de Mai, et son court règne fût perturbé par de nombreux troubles religieux, notamment le massacre de la Saint-Barthélemy.
Il existe une variante de cette origine mais comme elle associe toujours le même roi au même chevalier et qu'elle semble moins réaliste, nous n'allons donc pas la développer.


Pendant la révolution, en 1793, cette tradition glissa au 26 Avril, jour républicain, rompant ainsi avec la tradition royale.
Elle s’effilocha plus ou moins jusqu’en 1895 ou le chansonnier Félix Mayol la relança par manque de camélia. 
Il en fit son emblème.
Cela inspira les grands couturiers français de la Belle époque qui offriront un brin de muguet à leurs petites mains et à leurs clientes, le jour du 1er Mai. 
Christian Dior le choisit aussi comme emblème de sa Maison de couture. Dès lors, cette coutume du 1er mai devint une fête dans la région parisienne, s’étendra à nouveau à tout le pays puis sera vite associée à la fête du travail.

Côté porte-bonheur, seul le brin à 13 clochettes le serait !



Ne pas négliger que cette fleur aux lointaines origines nippones est très toxique
Soyons donc vigilants avec nos enfants, nos animaux domestiques.

Surtout ne pas le confondre !


***



Sources : wiki & Co
Montage : LeChéutain




Le Mai

Le dernier jour d'avril en fin de journée, les bois des villages du florentinois se peuplaient de grands gaillards célibataires.
Leur mission était de haute importance ; choisir un arbre, un conifère de préférence, le plus grand, le plus droit possible,  pour ensuite l'abattre, l’ébrancher et le ramener sur la place du village une fois la nuit tombée.
Ils s'interpellaient ! Prenons celui-là, ...non l'autre est mieux, ...mais non c'est celui-là qu'il faut prendre ...
Enfin, ils se décidaient ! Ça sera celui-ci, les doigts pointés vers leur future victime.  
Cognées ou scie passe-partout s'activaient au pied de l'élu qui dans un dernier craquement s'affalait au sol. Les branches lui étaient coupées excepté celles de la cime. Ainsi mutilé, il sera traîné derrière un cheval ou un tracteur jusqu'au cœur du village.
Des petits troncs de bouleaux ou de noisetiers étaient également taillés, ils serviront de perches.

Au crépuscule, les grands gaillards assistés par les adolescents les plus costauds et occasionnellement par quelques anciens dressaient l'arbre au centre de la place publique à l'aide de cordes, d'étais, d'échelles et d'huile de coude.
Le dressage n'était pas besogne facile. Il fallait parfois s'y reprendre à plusieurs fois. 
C'était l'attraction, de nombreux habitants venaient assister au spectacle.
Ils concluaient la manœuvre par des applaudissements.
Une fois l’arbre en place, comme par miracle, des bouteilles surgissaient de nulle part pour être débouchées à la hâte afin que les breuvages rafraichissent les gosiers desséchés par tant d’efforts et de discussions.
Ça trinquait, ça parlait fort, ça chambrait, ça riait,  ...
L’élu était arrosé, baptisé arbre de Mai ou tout simplement "le Mai".
Puis, les hommes mariés rentraient chez eux, épouses aux trousses. Les filles qui avaient osé venir aussi, ainsi que les mômes.
Ne restait que les hommes célibataires et les adolescents les plus matures. Pour eux, la nuit ne faisait que commencer.

Vers minuit, par petits groupes, ils allaient récupérer le matériel agricole laissé dans les champs, les près ou hangars ouverts pour les ramener dans un grand charivari au pied de l’arbre. 
Pots de fleurs, jardinières, outils de jardinage, volets dégondables, ...enfin tout ce qui était transportable était bon à prendre. Toujours dans la délicatesse, jamais de casse (ou presque), jamais d'effraction, c'était la règle. 
Une fois le village "pillé", tous les joyeux lurons se retrouvaient en place publique pour casser la graine, bien souvent autour d'une omelette géante cuisinée sur un feu de bois. Pain, sauciflards, pâtés passaient de mains en mains. Mais surtout, l'essentiel, le plus sacré … les rinces-gosiers !

Venait l'heure de plaire aux filles célibataires.
Des fleurs de lilas¹ coupées la veille étaient attachées sur les perches préparées dans les bois puis chacun allait fixer l'ensemble à la grille, à la porte ou au balcon de sa préférée. 
Quelques-uns en profitaient pour glisser un petit mot doux.
Si, si ...les lascars pouvaient être tendres 😄
Une fois cette bonne action achevée, les plus vaillants se retrouvaient sur la place pour finir les restes, les dernières gouttes qui pouvaient être aussi des bouteilles entières et partager ensemble cette fin de nuit avec des étoiles plein les yeux. Les moins virulents, les plus frileux rentraient chez eux pour dormir un peu.

Au matin du 1er Mai, dès l'aube, les habitants les plus discrets venaient récupérer leurs biens. Ils découvraient  charrettes, charrues, faucheuses, herses, rouleaux, semoirs, tombereaux, vélos, etc,  plus ou moins entremêlés. Parmi ce fatras, les bancs, chaises, tables, volets et bien d’autres objets entreposés, il fallait retrouver ses biens, une tâche loin d’être facile ! 
Ils leur arrivaient même de découvrir des corps endormis dans des brouettes ou à même le sol, sur un matelas de fortune. Ils faisaient en sorte de ne pas les réveiller.
Plus tard dans la matinée, d'autres venaient avec ravitaillement et profitaient de l'occasion pour partager un petit gorgeon !
Puis, les gueules de bois, les tronches en biais se donnaient rendez-vous au café, histoire d’entretenir les braises. Les plus sérieux ou nauséeux essayaient de rincer les barriques avec de grandes rasades d'eau ou de limonade. Sans réel succès !

Midi approchait, il était l'heure de rendre visite aux belles demoiselles qui avaient été fleuries de bouquets. Certaines d'entre elles ravies de ne pas avoir été oubliées étaient fortement impatientes.
Dans la majorité des familles tout se déroulait bien, les fêtards étaient accueillis bras ouverts et invités à rester déjeuner. On papotait, riait, se rappelait les bons souvenirs, le père plongé dans son adolescence.
Chez d'autres, moins. Le regard sombre du père défiait le regard hagard du perturbateur. La soupe à la grimace était servie même si au dessert, ça se détendait quand même un peu.
Les plus récalcitrants à cette tradition claquaient carrément la porte au nez. Mais cela restait exceptionnel. 
Les femmes célibataires les plus autonomes profitaient de l'occasion pour offrir plus que le couvert, cela dépendait du protagoniste, ...et de son état. Mais chutttt !!! 
Le soir ou les jours suivants, les esprits une fois retrouvés, venait le temps d'aller voir la grandeur du Mai des villages voisins, de comparer, de charrier ou se faire tout petit.

Ces arbres trôneront au centre de leur village respectif pendant tout le mois de mai et seront débités début juin.

Cette tradition venue de la nuit des temps avait pour origine une fête païenne celte, Beltaine, qui marquait la transition entre la période sombre et la période claire. 
Aujourd'hui, sous sa forme actuelle, elle survit tant bien que mal dans quelques villages. 

1. Le lilas pouvait être remplacé par des ronces ou des orties si la fille était peu avenante. 
Chose qui n’arrivait jamais dans le florentinois vu qu’il y avait que des gentilshommes !!! 

Bientôt fin Avril, tu pourras te découvrir d'un fil !

Source : souvenirs d'ados
Montage : LeChéutain




19 avril 2019

Aux cralottes silencieuses

Jadis, dans les villages du florentinois, comme dans beaucoup d'autres villages du département, les cloches des églises sonnaient régulièrement pour annoncer les offices religieux, l'angélus (trois fois par jour) et occasionnellement fêtes, deuils ou catastrophes.
Lors de la Semaine sainte précédant Pâques, du jeudi au dimanche midi, les cloches devenaient silencieuses par respect au Christ décédé. On expliquait aux jeunes enfants, étonnés par ce silence, qu'elles étaient parties à Rome pour revenir le jour de Pâques distribuer des œufs.
Durant cette période, c'était aux enfants de chœur d'avertir la population. Pour cela, ils faisaient le tour des villages et hameaux en faisant tourner des "cralottes" (plus connues sous le nom de crécelles), certains criaient, les plus doués chantaient. 

Un exemple de crécelle appelée "cralotte" dans notre département

Le samedi, toujours au son des "cralottes", ils allaient de porte en porte à la quête aux œufs.
C'était les "roulées".
En récompense pour cette relève des cloches, chaque famille donnait soit des œufs frais, soit des œufs durs parfois teints avec des produits naturels tel que la pelure d'oignon, épinard, jus de betterave, etc  ou à défaut de la menue monnaie et autres victuailles.
De retour à l'église, un partage était fait équitablement en présence du curé et chacun retournait chez lui avec son précieux butin.
Ce sont des scènes que l’on pouvait observer au 19ème siècle et au début du 20ème. 

Dans les années 60,  les cloches n'étaient plus très actives.
L’angélus n'était plus sonné mais les roulées se pratiquaient encore dans certains villages. Les enfants de chœur quêtaient généralement en couple, l'un tenant un crucifix, l'autre un panier. 
En fin de matinée, plus tard parfois, ils se retrouvaient tous dans une cabane, un "repère", pour partager une omelette agrémentée de brindilles et de coquilles, ...et accompagnée de vin du curé !
Le jour de Pâques, au retour des cloches, les plus jeunes enfants cherchaient et ramassaient les œufs parsemés dans les cours et jardins.  Des vrais, des durs, des colorés, ...des tatoués que mères ou grand-mères avaient pris soin de teindre ou de décorer.
A chéu où la ferveur religieuse était moindre que dans les villages voisins, cette pratique n'existait déjà plus. Seul le facteur bénéficiait encore des roulées lors de sa tournée précédant ou succédant Pâques. Il repartait avec une sacoche bien remplie et pas toujours par le chemin le plus court.

Dans les années 70, cette tradition disparut petit à petit. Les enfants de chœur étaient devenus de plus en plus rares, les curés et les pratiques religieuses aussi.
En héritage de ces coutumes, reste aujourd'hui la chasse aux œufs et autres : poules, lapins, cloches, poissons, etc ...
Joyeuses Pâques 😊






14 avril 2019

A saute-mouton


Un des jeux les plus populaires dans les cours de récréation vers la fin du XIX° siècle.
Il aurait inspiré les ingénieurs ferroviaires de l’époque pour nommer un dispositif permettant à une voie ferrée d'en croiser une autre en passant par-dessus, ou par-dessous, afin d'éviter un cisaillement.

A Chéu, ce n'est pas une, mais deux structures de ce type que nous pouvons voir. Elles se situent sur la ligne PLM proche du lieu-dit des Pourots.
Ces deux structures associées à un pont qui semble aujourd'hui arrivé de nulle part, auraient dû servir au quadruplement des voies entre St-Florentin et Tonnerre. Un projet qui n'a jamais été finalisé, les crédits ayant été "détournés" pour le financement de l'électrification de cette ligne.


PLM à Chéu
Vue 2019, origine google maps
Cercle rouge : le saut-de-mouton n°1 non utilisé.
Cerclé bleu : le saut-de-mouton n°2, converti en pont routier pour la D34 afin de supprimer le passage à niveau (cercle violet).
Cercle jaune : le pont non utilisé.
Cercle violet : l'emplacement du bâtiment du garde barrière construit à l'origine du chemin de fer et aujourd'hui disparu.

***

Ces structures ont été réalisées entre 1946 et 1948.


Chéu, ancien pont PLM
Le pont, cliché de 1947



Chéu, saut-de-mouton n°1 des pourots
Saut-de-mouton n°1, cliché 1947

Chéu, saut-de-mouton n°2 des pourots
Saut-de-mouton n°2, cliché 1947

En 1947, les tabliers des sauts-de-moutons ne sont pas encore positionnés.

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Chéu et PLM
Vue générale, cliché du 20 Août 1948
En Août 1948, le chantier est presque terminé.

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Chéu et PLM
Vue générale, cliché du 11 Septembre 1960
En 1960, les structures et les remblais sont bien visibles. La ligne est électrifiée, depuis 1949.

La section Laroche-Migennes – Dijon a été mise en service le 22 décembre 1949.
La voie Dijon – Laroche-Migennes fut inaugurée le 15 Mars 1950.

Classe Mountain série 241 P

Classe BB série 8100

Ci-dessus, l'un des derniers modèles de locomotive à vapeur et le premier modèle électrique à circuler sur cette ligne.


***

Mais revenons à nos moutons.
Plutôt à nos sauts-de-moutons !

Chéu, saut-de-mouton n°1
Chéu, saut-de-mouton n°1
Vues du saut-de-mouton n°1

Chéu, ancien pont
Le pont
Le remblai de gauche a été "grignoté' pour construire la déviation de la D34 qui passe aujourd'hui sur le saut-de-mouton n°2.

Chéu, saut-de-mouton n°2
Vue du saut-de-mouton n°2 avec la route qui passe au-dessus

Chéu, PLM déviation D34
C'est tout frais, cliché du 18 Août 1977
Cette déviation a été ouverte à la circulation pendant l'été 1977.

Bonne route !

Sources : IGN, ITFF, Wikipédia.
Assemblage: LeChéutain




Vent des Rameaux

Aujourd'hui, jour des Rameaux, petite brise venue du Nord-Est.

D'après de nombreux dictons , le vent des Rameaux serait le vent dominant de l'année.
En voici une liste non exhaustive :
  • Le vent qui mène la bannière le jour des Rameaux tirera jusqu'à la Saint-Martin.
  • Vent bénit aux Rameaux ne change pas de sitôt.
  • Le vent du jour du buis dure aussi longtemps que lui.
  • Le vent, pour les Rameaux, bénit. Toute l'année souffle et s'ensuit.
  • Vent qui bat les Rameaux, bat neuf mois de l'année.
  • Le vent qui tire pour les Rameaux, tire toute l'année.
  • Si le vent est Nord le jour des Rameaux, de toute la saison il ne fera pas chaud
  • Le vent qui souffle sur les Rameaux soufflera sur la moisson.
  • S'il pleut aux Rameaux, il pleut sur la faux.
  • Le vent qui a soufflé pendant l'office du dimanche des Rameaux sera le vent de l'année : c'est le coq du clocher qui en a décidé.

L'été devrait donc être pas trop chaud et sec.

A surveiller !




11 avril 2019

La géométrie revisitée façon Carlos


Jusqu’à maintenant en géométrie, nous avions :

Le polygone avec 3 cotés, le triangle.
Avec 4, le carré.
Avec 5, le pentagone.
Avec 6, l’hexagone.
Avec 7, l’heptagone.
Avec 8, l’octogone.
Avec 9, l’ennéagone.
Avec 10, le décagone.
Etc, etc …

Et aujourd’hui, nous avons le polygone avec des millions de côtés,
...
Le Carlosgone 😃

Petite blagounette soufflée par un donateur !

A bientôt.

LeChéutain.


6 avril 2019

Tony au Karaté.




En complément à la publication du Chéutain sur Facebook.

Chéutain depuis bientôt deux ans, Tony brille dans son art.
On lui souhaite le meilleur parcours possible.
A suivre ...


Ci-dessous, l'article de l'Yonne Républicaine paru le Jeudi 4 Avril 2019.



Sa bio, son palmarès, ses échéances.


Combien, ça lui coûte :



Voir aussi l'article en ligne de L'Yonne Républicaine.


4 avril 2019

A nos arbres sacrifiés


Sur la route communale menant à Vergigny, quelques fûts de chêne allongés dans l'attente d'être enlevés.



Des fûts à l’affût !
Sont-ils prévus eux aussi au marché Chinois, pour revenir éventuellement sous forme de parquets ou autres produits transformés ?
Nos scieries se meurent ..et nos politiques ferment les yeux préférant faire risette à l'empire du milieu !

Prière de ne pas s'écarter !


Quoiqu'il en soit, stockés si près de la voie de circulation et sans être signalés, ils représentent un danger pour les usagers de cette route.
Mr. le Maire, pourvu que personne ne s'encastre en attendant leurs enlèvements !

***

Mise à jour du 7/5/2019
Fin Avril, les fûts ont été enlevés.
Heureusement, aucun accident a déplorer !









A nos morts délaissés


Sur ce monument commémoratif, érigé en 1872-73 par Louis Gourmand sur une parcelle lui appartenant, et visible sur la route D43 à mi-chemin entre Chéu et la gare Saint-Florentin-Vergigny, sont gravés les noms des jeunes gens morts pour la patrie lors du conflit franco-prussien de 1870-1871.


Chéu, monument aux morts de 1870
Face Nord-Ouest

Face Nord-Est


GUILLOT ANATOLE 
(marin) 
décédé en mer le 21 
avril 1871

HARRIOT CLARISSE
(Chasseur à pied)
décédé à Chéu
le 4  7bre 1872

EMILE MILLON
Garde mobile
décédé à Chéu
le 12 juin 1874

République Française
Campagne 1870-71

Les jeunes gens de la 
commune de CHÉU
à leurs camarades 
morts pour la patrie

7bre = septembre

Face Sud-Est
Face Sud-Ouest

VIAULT JULES
Décédé à CLAMECY
le 10 Xbre 1870
(garde mobilisé)

MAXIME CHEREST
décédé à Chéu
le 3 janvier 1874
(garde mobilisé)

Erigé par L.Gourmand
dans sa propriété

Xbre = décembre

Ci-dessous quelques photos du début du XX° siècle.




Chéu, monument aux morts de 1870, photo de 1906
Prise de vue de 1906


De nos jours, la parcelle a changé de propriétaire, probablement lors du remembrement.
L'état de l'édifice ne semble pas s'être trop dégradé depuis le début du XX° siècle, les impacts visibles actuellement existaient déjà, légèrement moins prononcés.
Le chapeau "château", envolé fût un temps, est revenu le coiffer.
Le socle fissuré coté Sud-Ouest semble maintenant se désolidariser.
La face Sud-Ouest est noircie par les champignons et lichens.

Les monuments de 1870 sont assez rares et souvent uniques, bien loin des modèles de série des édifices plus récents. Celui de Chéu est doté d'une coiffe qui est loin d'être banale.
Il serait donc dommage qu'il disparaisse emportant ainsi dans l'oubli ces braves jeunes gens.

Quelles sont les obligations du propriétaire ?
Autant la législation est claire concernant les monuments aux morts des deux grandes guerres, en grande majorité publics, autant elle est floue concernant les autres monuments de commémoration (1870, Afrique du Nord, Indochine), ces derniers étant en majorité privés.
A savoir aussi qu'un propriétaire peut bénéficier d'aides publiques pour l'entretien, il se mettrait donc vite en indélicatesse s'il ne faisait rien.

Sujet abordé au Sénat, en 2013.

Afin d'éviter un coup dur, ne serait-il pas judicieux de la part de la municipalité de trouver un accord avec le propriétaire actuel pour que ce monument soit entretenu et conservé de manière pérenne ?

***

Ci-dessous la délibération extraordinaire du Conseil municipal du 24 septembre 1872 statuant la demande de Louis Gourmand et des pétitionnaires :

L’an mil huit cent soixante-douze, le vingt-quatre septembre, le Conseil municipal de la commune de Chéu réuni extraordinairement sous la présidence du Maire, en vertu de l’autorisation préfectorale, en date du 20 courant se sont trouvés présents MM. Bâcle Ulysse, Goulley Victor Jean-Maurice, Coutant Toussaint, Chevance Ferdinand, Cornat Frédéric, Harriot Jean-Louis, Clémendot Victor Alexandre et Clémendot, maire.

Monsieur le Maire donne connaissance d’une pétition adressée à Monsieur le préfet  par le sieur Gourmand Louis en son nom personnel et au nom des jeunes gens de la commune tendant à obtenir l’autorisation d’élever un monument à la mémoire de ceux de leurs camarades morts qui ont fait la campagne de 1870-71 et demandant que ce monument soit érigé à l’endroit qu’occupe la croix qui se trouve sur la place publique (1)
Il invite en conséquence le conseil à donner son avis sur l’objet de la pétition dont il s’agit.
Le conseil, après avoir délibéré est d’avis qu’il y a eu lieu de conserver la croix existant sur la place publique et que le monument projeté ne saurait le remplacer.
En conséquence, il estime qu’il ne peut être fait droit à la demande des jeunes gens de la commune pour ce qui concerne l’emplacement qu’ils ont désignés.
Le conseil ne verrait aucun inconvénient à ce que le monument fut érigé à l’intersection des chemins 34 et 43 et donne dès à présent son adhésion au cas où cet emplacement serait agréé par les pétitionnaires.

(1) La croix et la place publique feront l'objet d'un autre article.

Source : AD